Luc Jacamon

Luc Jacamon est né le 14 mai 1967 en Haute-Saône.

Il fait sa première incursion dans l’univers de la bande dessinée en remportant un Alfred scolaire lors du Festival International d’Angoulême en 1986.

En 1989, Luc Jacamon entre aux Arts Appliqués, en section Image et Communication. Par la suite, il réalise essentiellement du rough pour la publicité et quelques illustrations au cours des années 90.

La bande dessinée reste toutefois son objectif premier et il travaille à développer un style personnel en parallèle de ses activités professionnelles.

Puis il rencontre, par le biais d’un collègue, le scénariste Matz avec lequel il décide de monter des projets pour le neuvième art.

Entre 2005 et 2006, il dessine les deux premiers tomes de Cyclopes, autre série créée par Matz et publiée par Casterman dont Luc Jacamon déléguera la partie graphique à Gaël de Meyère à partir du troisième volume.

Entre 2016 et 2018, il dessine l'adaptation en deux tomes du roman historique de Tim Willocks, La Religion dont l'histoire, scénarisée par Benjamin Legrand, se déroule à Malte au XVIe siècle.

En 2019, et de nouveau en collaboration avec Matz au scénario, il reprend le personnage du tueur. Ce dernier est devenu tueur d’État, recruté par les services secrets français.

Le dessin est convaincant comme le souligne A.Perroud : "Le résultat s’avère impeccable, à la fois précis et léger. Le découpage très aéré contrebalance avantageusement les nombreux pavés de textes".

La série "Le Tueur" a été adaptée en long métrage par David Fincher sous le titre "The Killer", en 2023.

Luc Jacamon travaille actuellement à l’adaptation du Mage du Kremlin, une histoire tirée d'un roman de Giuliano Da Empoli, album à paraître au printemps 2026.

C’est ainsi que naît Le Tueur, chez Casterman. Long feu, premier album de la série, paraît en 1998. Treize tomes seront dessinés en tout, jusqu’en 2014.

Comme le note T. Pinet pour le tome 9, Concurrence déloyale, Luc Jacamon préfère abandonner quelques effets spectaculaires pour se concentrer sur la simplicité. Il reste une maîtrise remarquable du dessin avec une mise en scène efficace et souvent audacieuse basée sur un cadrage cinématographique.

© Festival BD Ô Fil de l'Eau